Un pari totalement fou....Celui
de répondre à une commande du festival des "Voix de la Saint-Jean" à
Polminhac, là où trone un très beau chateau sur le parvis duquel nous fimes
éclater au grand jour (puisqu'il était sensé faire nuit très tard...) nos
élucubrations scéniques les plus intenses.
Il
y avait Dod et moi. L'occasion rêvée de montrer qu'une tradition dépasse et
trangresse les générations... nous voilà donc embarqués pour un campfire de la
Saint-Jean de 1972 comme aurait pu le vivre Dod, sa guitare sous le bras et toutes
sortes d'ineffables divinités qui habitent encore son impénétrable esprit. Les
voix de la Saint-Jean sont impénétrables... c'était sans compter celle 2012, quelque peu
parasitée par les ondes téléphoniques de Papa Bouygues, le prince de l'adsl,
archange du modem, pdg du cosmos entubatoire !
S'ensuivit
le télécrochet des destins de couples les plus ratés de ces entrefêtes : coup
de rétro-reportages respectifs sur les plus mal mariées du siècle, symboles de
la Saint-Jean du looser; Avant crépage de chignons sur la plus grande battle de
bourrée jamais vue : dans la peau de Sarah Serec & Anne Elsener-Liogier, "Pénélope" & "Groseille" n'avaient qu'à bien se tenir... Elles ont fait l'inverse et ce fut jouissif !
Fin en chanson de regret féministe : "tu étais l'homme parfait, jamais en retard pour le souper, jamais rien à te reprocher, toujours à l'heure pour te cocher !" Un twist infernal qui a bien du remonter jusqu'au Paradis ! A moins que ... non... Telecom paradise bonjour, veuillez laisser un message...
Puis la fête votive et archaïque battant son plein, on y vit même passer Saint-Jean Le Baptiste en personne, revenant tout juste de baptiser le Christ avec la voix de De Gaulle pour nous faire la morale... Et comme à une morale manque toujours un épilogue, on put enfin remettre les contes à zéro grâce à l'invraisemblable machine à recycler les regrets en espoirs, conçue spécialement par l'Homme qui autodétruit ainsi sa progression vers l'autodestruction, sous l'oeil attentif de l'égérie du moment : Fanfan la Rose Trémière, symbole de la Résistance Indigène Poétique.
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